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Les vérités de l’Asadho aux Professeurs des universités de RDC

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C’est une série de recommandations qui sonnent comme des critiques décapantes contre les professeurs des universités congolaise. L’Association africaine de défense des droits de l’homme, Asadho, a dit dans une lettre publiée sur Internet, sa « part de vérité ». Elle note par exemple, qu’ils ont failli à leur responsabilité sociale.



Beaucoup d’internautes ont découvert la lettre de l’ Asadho le mercredi 16 juillet sur le mur Facebook du Jean-Claude Katende. L’ONG dit partager ses « préoccupations » au sujet du rôle que les professeurs des universités congolaises sont censés jouer ou devoir avoir joué dans des situations politiques, sociales et économiques que la RDC connaît. Et ce, depuis pratiquement son indépendance dans la Belgique en 1960.



Former l’élite congolaise seulement, ne suffit pas



Tout en les félicitant d’avoir formé plusieurs générations de Congolais, elle rappelle que leur rôle en tant d’intellectuels de premier plan, « ne se limite pas à former des élites. » « Vous avez aussi une grande responsabilité sociale envers la société congolaise dans laquelle vous évoluez », écrit l’association.



« Malheureusement », déplore l’ Asadho, les enseignants ont été absents absents de « toutes les luttes que les Congolais ont mené ». Et ce, « depuis longtemps », et particulièrement depuis 2001, insiste-t-elle.



Asadho énumère alors des événements au cours desquels, hormis « quelques-uns » parmi eux, n’ont pas apporté la lumière attendue d’eux.



Silence dans les universités



C’est le cas des démarches pour la révision échouée du code minier, estimé trop favorable aux miniers et non pas à la RDC. Les professeurs des universités n’ont pas non plus dit leur opposition à la révision de la Constitution en 2011. Pareil, lorsqu’il fallait « exiger de Joseph Kabila et sa majorité présidentielle » le respect de cette Constitution. Allusion faite ici à l’expiration de son dernier mandat présidentiel en 2016 qui a enlisé le Congo dans une nouvelle crise politique.



Asadho note aussi que ces intellectuels congolais n’ont pas dénoncé les massacres, la corruption et d’autres antivaleurs.



« Au lieu de vous impliquer dans ces luttes du peuple congolais, vous vous êtes focalisés sur le monnayage des syllabus, la multiplication des « diplômes politiquement obtenus », la pratique des « points sexuellement transmissibles », et sur les revendications tournées plus vers l’augmentation et la perception régulière de vos primes ainsi que d’autres avantages du corps académique. »



Ne pas se rendre complice du mal, insiste Asadho



Bref, l’ONG note que la lutte pour la démocratie et l’Etat de droit n’a pas mobilisé les professeurs. A la fin, cela sonne comme une préoccupation des élites de la RDC pour les besoins personnels plutôt que l’intérêt collectif.



Ainsi, alors qu’aujourd’hui la RDC est confrontée à une justice qui ne rassure pas les citoyens, des politiques qui travaillent pour leur propre compte, ou encore lorsque montent la pauvreté, le chômage et la délinquance juvénile, l’ONG de droits de l’homme appelle les enseignants à se réveiller. Ne pas dénoncer légal, insiste-t-il, rend complice.



ASADHO


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