Quels sont les événements scientifiques attendus en 2020 ?

L’année 2020, toute neuve, sera fortement marquée par la planète rouge avec une grosse effervescence en juillet… mais pas seulement.
Quels sont les événements scientifiques qui vont marquer l’année 2020 ? Conquête spatiale, nucléaire, climat… On fait le point.

Fenêtre de tir sur Mars

Pas moins de trois engins sont censés se poser sur la Planète rouge cette année. Si les problèmes récurrents de parachute sont résolus, la mission européenne et russe ExoMars sera complétée cette année : l’orbiteur TGO cherche des traces de méthane depuis 2016, l’atterrisseur Schiaparelli s’est malheureusement crashé la même année. On espère que le rover Rosalind Franklin, chargé de prélever des échantillons du sol martien, fera mieux. Départ prévu en juillet, pour sept mois de voyage.

La Nasa doit également lancer son rover mars 2020 en juillet. Très proche du Science Mars Laboratory qui s’était posé en 2012, celui-ci inclut quelques belles originalités… comme l’adjonction d’un mini-drone hélicoptère détachable. L’un des buts de la mission sera de prélever des échantillons qui pourraient ultérieurement être rapportés sur Terre. Cette délicate mission de retour n’est pas encore financée.

Enfin, après avoir abordé la Lune, la Chine poursuit logiquement avec le lancement d’un rover sur Mars, Huoxing-1. C’est également prévu pour cet été. Les fenêtres de tir permettant d’atteindre Mars à moindre coût ne s’ouvrent que tous les 24 à 26 mois. La distance entre nos deux planètes varie en effet entre 56 millions… et 100 millions de kilomètres.

Un super-collisionneur de 100 km ?

Les décisions concernant le futur super-collisionneur du Cern (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) doivent être prises au printemps. Le laboratoire européen de recherche sur les particules, basé à Genève, espère avoir le feu vert pour construire la machine de 100 km de longueur, qui serait six fois plus puissante que l’actuel LHC et son tunnel de 27 km. En jeu, les secrets les plus intimes de la matière. Coût estimé : environ 9 milliards d’euros.

Méga télescope

Le Large Synoptic Survey Telescope (LSST), et son miroir primaire de 8,4 m, en construction au Chili depuis 2015, devrait réaliser ses premiers tests optiques cette année. Le télescope américain n’entrera en fonction qu’en 2022. Sa spécificité est son champ d’observation particulièrement large.

Nouvelles fusées

L’Européenne Ariane 6 devrait effectuer son premier vol d’essai depuis Kourou (Guyane), en juillet. Le lanceur, plus polyvalent et moins cher à mettre en œuvre que la fusée lourde Ariane 5, est destiné à la remplacer progressivement. Selon les orbites visées et les versions, elle pourra emporter des charges utiles de 5 à 21,6 tonnes.

Elle ne sera pas la seule nouvelle fusée de l’année à entrer en service. Le Japon est censé déployer la première version de son lanceur H3, destiné à emporter des charges de 4 à 6 tonnes, dans le courant de l’année. Mais pour effectuer un vol touristique orbital à bord du SpaceX Starship , il faudra attendre au moins 2021.

Batterie solide

Toyota, qui a beaucoup investi dans les technologies de batteries lithium-ion solides, qui ont une meilleure autonomie, pourrait présenter un prototype lors des JO de Tokyo, qui se tiendront du 24 juillet au 19 août.

Climat ?

La Cop26 se tiendra du 9 au 19 novembre à Glasgow. Un nouvel échec pourrait mettre en danger le traité de Paris sur la réduction des gaz à effet de serre. Les Américains reviendront-ils ? Pas cette fois-ci, en tout cas. Quel que soit son résultat, l’élection présidentielle aura lieu une semaine avant.



Oust-France.fr

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